Il faut remplir le frigo.. (PV - Hellmut)

Une promesse, était une promesse. Lauryne venait d'arriver au centre commercial, qui se trouvait à quelques rues de chez elle. Vivant toujours chez ses parents, elle avait promis à sa mère de faire les courses cet après-midi. Elle était donc partie habillé de façon décontractée, un simple slim noir et un tshirt imprimé rouge. Il faisait chaud à l'exterieur, mais heureusement le grand batiment était climatisé. Au fond de l'immense centre commercial, se trouvait un magasin d'alimentation. Un genre de petit casino bien équipé. Lau s'y rendit directement, essayant de ne pas être tenté par tous les magasins de vêtements. Hé oui, Lauryne était une fille, et comme toutes les filles, elle adorait le shopping.

Elle entra dans le magasin, puis s'empara d'un chariot. Il y avait beaucoup de monde, surtout aux caisses. Mais Lauryne avait promit de remplir le frigo, et elle allait le faire. Elle commença par le rayon fruit et legume, et chargea son chariot. Elle continua vers les produits latier, bien décidé d'acheter ses crèmes dessert préférées. Puis vint le tour du rayon où la plupart des enfants adorait aller : Les bonbons, le chocolat et les gateau. Elle fit le plein, hâte de pouvoir ouvrir un paquet.

Pour finir, elle se dirigea dans la section des boissons. Elle prit deux packs d'eau puis continua son chemin dans le rayon. A peine quelques metres plus loin, elle se retrouva bloqué parmis plusieurs personnes. Tous les gens étaient au même endroit, se bousculant pour attraper les bouteilles sur les étagères. Lauryne essaya de se faire un chemin parmis la foule. Sans faire exprès, elle cogna un jeune homme. Ce dernier était de dos, habillé de vêtement noirs principalement, et avait une coiffure imposante.

- Hrm pardon, je suis désolée.. mais je n'ai pas très envie de rester bloqué ici.

Cela faisait maintenant presque une heure que Lauryne tournait dans le magasin. Il faisait de plus en plus chaud, il y avait de plus en plus de monde, et rien que de voir le nombre de gens faisant la queue aux caisse la desespérait. C'est pour cela qu'elle essayait d'aller vite, afin d'être rentrée chez elle rapidement.

Les courses...Si le jeune homme avait pu bannir ce mot du vocabulaire courant, qu'il en aurait été heureux ! Déjà qu'il n'appréciait pas trop cette tâche, puisqu'il s'gissait de courses pour Cassidy, sa belle-mère, c'en devenait une corvée. Trop occupée prétextait-elle, comme si lui, un adolescent de dix-neuf ans n'avait pas mieux à faire! Ce n'était certes, qu'un tout petit service, mais quand vous détestez quelqu'un, vous n'avez qu'une envie : le lui faire comprendre par tous les moyens, même si vous passez pour un égoïste. Alors Hell s'était mis en tête la fâcheuse idée de faire ses propres courses, à ne penser qu'à lui, et tant pis! Son père lui en voudrait, Cassidy aussi, cependant tants pis! Ah, à quand son propre appartement pour se délivrer de cette pression ?

Il n'avait pas besoin de grand-chose car il se nourrissait essentiellement de pâtes, pizzas et surtout, surtout, la chose qu'il ne manquerait pas d'oublier : son riz au lait. Ils allaient le maudir chez lui, il était le seul à en manger! Pas dramatique, une mauvaise idée reste une mauvaise idée jusqu'au bout !

Quant à ce qui était de se frayer un chemin parmi la foule, Hellmut n'avait pas de grande difficulté, les gens s'écartaient en général, attitude idiote peut-être, mais lui il trouvait ça plutôt drôle de passer pour un ' chat noir'. Quelqu'un parvint tout de même à le bousculer légèrement, une personne qui s'excusa brièvement.

" -Moi non plus je n'ai pas envie de passer ma journée ici, rassurez-vous !"

Tout le rayon était bloqué, les gens ne semblait pas réagir. Il y avait plusieurs femmes, qui prenaient tout leur temps pour remplir leur chariot de sodas, jus de fruits etc.. surement pour leurs enfants. Lauryne soupira, elle n'avait plus qu'à attraper deux ou trois bouteilles de Coca, et elle pouvait partir. Elle tourna sur elle même afin de voir si elle pouvait passer par un autre côté, mais se rendit compte qu'elle était vraiment bloké au milieu de plusieurs gens. Juste à côté d'elle se trouvait le jeune homme qu'elle avait cogné il y a quelques secondes. Ce dernier lui avoua que lui non plus n'avait pas prévu de passer la journée ici. Elle lui adressa un sourire, même si elle était impatiente de rentrer chez elle.

- Et bha alors il faudrait leur dire de se bouger un peu hein..

Elle tourna la tête vers les dames qui bloquaient principallement le rayon. Elle les fixa du regard, ne comprenant pas comment des gens pouvaient se permettre de faire attendre plusieurs clients, bloqué dans un couloir, sans se soucier des bouchons qu'elles créaient. Marre d'attendre, elle s'acouda sur la barre du chariot, puis regarda le jeune homme qu'elle avait bousculé auparavant. Il avait un look, disons... original. Lauryne voyait rarement des gens de ce style là. Malgrès tout, il avait un visage doux, et de très beaux yeux entourés de maquillage noir. Elle souria puis ajouta :

- .. J'ai vraiment besoin de mes bouteilles de Coca.

Lauryne adorait cette boisson gazeuze. Dès qu'elle avait soif, elle ne se privait pas d'un grand vert de Coca Cola. Beaucoup de ses proches lui disait que ce n'était pas très bon pour la santé, et bourré de calories. Mais Lau adorait ça.

Hell attrapa les bouteilles de Coca qui se trouvaient à hauteur de son bras et les tendit à Lauryne : aimable pour une fois ! Oh, n'allez pas croire qu'il comptait rester dans le rayon sans mot dire, ç'aurait été le début de la fin si ç'avait été la cas...

Dans un tintamare plus qu'insupportable, il s'amusa à balancer sa chaîne contre le métal du chariot, en regardant les airs crispés de ses voisins, c'était immature, il le savait bien, mais qu'est-ce que cela lui plaisait de faire comprendre qu'il détestait tout ce qui l'entourait en général. Il lança au milieu du rien, sur un ton peu cordial :

"- Madame vous êtes pas toute seule ! Bougez vous un peu ! La sieste c'est pas de suite !"

Systématiquement, les autres personnes le dévisagèrent : à Miami ça ne se faisait pas, pas plus que chez lui d'ailleurs, cependant il ne s'était jamais gêné pour dire ce qu'il pensait, ce qui d'ailleurs lui avait valu de multiples heures de colle qui ne tenaient même plus sur les pages de son carnet.
Un type d'une trentaine d'année, le style montagne de muscles qu'on a aucune envie d'embêter, s'approcha du jeune homme et lui balan ça :

"- Dis donc, l'Etranger, t'es pas chez mémé ici ! Tu causes meilleur s'il te plaît !"

Une personne censée se serait tu, d'autant plus lorsqu'on parle un anglais médiocre, mais pas Hellmut Schwarz, qui n'en faisait qu'à sa tête tant qu'il obtenait ce qu'il souhaitait : qu'on lui donne raison.
Avec un sourire narquois, il répliqua :

- Ach ja ? Ich daran zweifele mich...C'est pas ma faute, faut être réaliste Monsieur ! Ne pas lui dire qu'elle va aussi vite qu'une limace, c'est contre l'honnêteté, donc c'est lâche ! Vous me suivez ?

Tout ça pourrait mal finir s'il ne se murait pas rapidement au silence...